Assistant vocal : usage et bonnes pratiques

par | 14 juin 2021 | Bonnes pratiques, Conseils, Rubreek

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Assistant vocal : usage et bonnes pratiques

par Florence Durif | Conseils

Un assistant vocal intelligent répond à votre voix pour vous simplifier le quotidien. Dissimulé dans une enceinte, une tablette ou dans votre smartphone, il allume les lumières, ferme les volets et vous raconte même une blague sur simple demande vocale !

En France, il y avait 3,2 millions d’utilisateurs d’enceintes à commande vocale en juin 2019, selon Médiamétrie. Un chiffre en pleine progression et qui devrait continuer à grimper dans les prochaines années.

assistant vocal ok google

L’assistant vocal, comment ça marche ?

Un assistant vocal contient un logiciel de traitement de la voix et du langage. Grâce à ce logiciel, il va répondre à votre requête vocale. Aujourd’hui, vous en possédez sans doute déjà un sans le savoir. En effet, il est présent dans différents objets : enceinte, smartphone, tablette…

L’assistant vocal répond à une question, raconte une blague, joue de la musique, donne la météo, règle votre chauffage, active des lumières, fait des achats en ligne, etc.

Attention pour que cela fonctionne pour la domotique, il faut que les appareils à allumer soient connectés à votre assistant vocal : ampoules, volets, thermostat, prise et interrupteurs

5 étapes sont nécessaires à son fonctionnement

  • Vous réveillez l’assistant vocal à l’aide d’un mot-clé (vous savez les fameux Ok Google, Alexa ou Siri !)
  • L’assistant vocal reconnait votre voix : sur certains modèles vous pouvez préenregistrer votre voix pour qu’ils vous distinguent des autres. C’est la biométrie vocale. Attention, la voix est une donnée très sensible pour le RGPD (cf. article sur les RGPD ICI). Il est indispensable de recueillir votre consentement pour son utilisation.
  • Vous posez votre question ou exprimez votre demande : elle est envoyée sur un cloud du fabricant de l’appareil (cf. article sur le cloud ICI).
  • Votre phrase va être analysée, les mots reconnus retranscrits par écrit et une réponse sera apportée, soit par une voix synthétique, soit par l’action même effectuée (les stores montent, la température augmente, le morceau de musique démarre…)
  • Votre assistant vocal se remet en mode veille.

assistant vocal amazon

L’assistant vocal, pourquoi faire ?

Dans l’article « Je parle à mon assistant vocal » vous retrouverez des exemples de demandes de base ICI

Les demandes les plus fréquentes sont les suivantes

  • Demander la météo : 78 %
  • Rechercher une information : 73%
  • Ecouter de la musique : 65 %
  • Ecouter la radio : 65 %
  • Raconter une blague : 65 %
  • Ecouter les informations : 64 %
  • Régler une alarme : 62 %
  • Consulter son agenda : 43 %
  • Passer un appel téléphonique : 43 %
  • Lancer une vidéo sur une télévision : 37%
  • Acheter en ligne : 34 %
  • Envoyer un mail ou un sms : 30 %

L’assistant vocal permet d’améliorer l’accessibilité pour les personnes handicapées ou en perte de mobilité, d’ouïe ou de vue : écouter des livres, contrôler ses éclairages et son chauffage, écrire et envoyer des mails, se les faire lire… autant de services incommensurables que ces systèmes peuvent rendre.

La CNIL anticipe de nombreuses applications : déploiement d’assistants vocaux dans les arrêts de bus pour demander son itinéraire, lancement de « chatbot » (robots de discussion) pour trier les patients avant de les orienter vers de vrais médecins, assistants orientant les chômeurs chez Pôle emploi ou vente de robots de compagnie pour les personnes âgées ou isolées…

Les dangers de l'assistant vocal

L’assistant vocal ? Ça jamais !

Cette mode de l’assistant vocal n’est pas sans risque pour les utilisateurs. Depuis leur apparition, ils font l’objet de nombreuses rumeurs justifiées ou non. On les soupçonne, entre autres, de ne pas sécuriser totalement les conversations et de conserver les données personnelles des utilisateurs,

Les enceintes connectées sont souvent accusées d’être des moyens d’espionnage. Car il suffit qu’elles entendent le mot déclencheur ou un mot approchant pour déclencher l’enregistrement. Même si ces fausses manœuvres sont rares, pour être tranquille, il est donc nécessaire de les éteindre complètement. Car, comme le dit la CNIL, l’assistant vocal est connecté à votre vie privée.

Les risques de piratage existent comme tout objet connecté. Et comme votre assistant vocal peut se connecter à votre compte en banque, connaitre vos mots de passe ou vos rendez-vous médicaux, il vaut mieux être prudent dans vos demandes. Encore une fois attention, il faut des moyens sophistiqués et se trouver à proximité de chez vous, donc le risque est faible.

Enfin, lorsqu’on utilise un assistant vocal, des données sont forcément stockées : cela peut être votre voix (afin d’améliorer l’expérience utilisateur) mais aussi la date, l’heure ou le nom du compte. À vous de faire le ménage régulièrement dans l’historique de vos données.

Retrouvez la présentation des modèles les plus courants dans l’article : Bien choisir son assistant vocal.

Granny Geek® vous conseille

  • Utiliser un dispositif équipé d’un bouton de désactivation physique du micro.
  • Désactiver l’analyse des données techniques pour les finalités d’amélioration du produit.
  • Si votre assistant vocal n’a pas de bouton marche/arrêt, il doit être débranché.
  • Avertir les tiers (invités, personnel de maison, etc.) de l’enregistrement potentiel des conversations, ou couper le micro/éteindre l’appareil.
  • Réciproquement, vous pouvez demander à votre hôte de désactiver ou de débrancher l’assistant vocal présent si vous ne souhaitez pas être enregistré.
  • Ne pas installer un assistant vocal dans une chambre ou une salle de jeux.
  • Vérifier régulièrement dans l’espace utilisateur l’historique des données enregistrées et supprimer les données confidentielles.
  • Consulter le livre blanc de la CNIL ICI. 

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